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Au printemps de cette année 1976, André Colin partit en déplacement, au grand désespoir de Malou. Il avait été débauché par un entrepreneur de Marcq-en-Barœul, dans le Nord. Spécialisée dans le déplacement, cette entreprise était venue travailler sur le chantier d’André.

Vies croisées

Roman, Autoédition 2011, 15,00 €
Format 14x20 cm, 473 pages

   L'ouvrage est également disponible en version numérique.




 

« Treizième ouvrage et troisième tome d’une saga familiale intitulée Colin-Maillard.

Beau garçon, intelligent, courageux et gai, il n’avait aucun mal à multiplier les conquêtes ; mais il les oublia toutes lorsqu’il commença à fréquenter la jeune Marie-Louise Masson. Malgré les mises en garde des commères sur les origines inconnues de sa fiancée, André épousa donc Malou. De cette union naquit en 1950 une petite fille. Ce livre est son histoire.

[…]

[…] refusant de dévoiler l’identité du père, fut répudiée par Philippe. Léonie emmena sa nièce à Nancy où elle mit au monde une petite fille qu’elle prénomma Dominique. Léonie, qui n’avait pas pu avoir d’enfant, persuada sans difficulté sa nièce de lui confier le bébé. […] laissa sa tante repartir au Maroc avec sa fille. Ce livre est aussi l’histoire de cette petite fille […] et de sa petite sœur Catherine.

Dans ce troisième tome, on retrouve les familles Maillard, Gavot, Colin et Gaconnet, des années 50’ aux années 70’. »

   L'ouvrage est également disponible en version numérique.

À Rabat, Philippe Gaconnet attendait d’un jour à l’autre le retour de son épouse. Ce séjour en métropole lui avait paru bien court… Pour tout dire, il s’était plutôt bien accommodé de l’absence de sa femme qui avait contribué à le fâcher avec ses deux enfants.
Marie-Joséphine expédia le repas dominical partagé avec celui qu’elle considérait comme son gendre, bien que Malou ne fût pas sa fille. Elle avait hâte de se rendre à Châtel pour voir ce bébé dont André ne cessait, depuis la veille, de lui décrire la jolie frimousse.
Il se remémorait la scène dramatique qui s’était déroulée la veille, lorsque la sage-femme lui avait annoncé que le cordon ombilical, deux fois entortillé autour d’une jambe et du cou de l’enfant, retardait l’accouchement. Elle ne lui avait pas caché l’éventualité d’une issue fatale pour l’un ou l’autre.
Michèle Gaconnet remarqua immédiatement le soldat qui venait de prendre place à une petite table près de la fenêtre. Il lisait sans cesse en mangeant. Parfois il gribouillait sur des morceaux de papier qu’il abandonnait sur la table après avoir recopié au propre dans un carnet. De stature moyenne, mince, brun, le jeune homme portait l’uniforme sans arrogance, bien qu’il lui allât à merveille.
Michèle se dit que l’armée devait être fière qu’une de leur recrue donnât une aussi belle image d’elle. Il saluait toujours poliment quand il pénétrait dans le café, mais dès qu’il prenait place, il ne portait plus aucune attention à ce qui se passait autour de lui, ne levant même pas la tête lorsqu’elle apportait le plat du jour et la carafe d’eau.
La première fois qu’elle déplia un des petits morceaux de papier griffonnés, elle ne comprit pas de quoi il s’agissait. Mais quand elle en posséda une petite collection, elle comprit que le soldat écrivait des poèmes. La jeune fille fut à la fois éblouie et effrayée par ce garçon étrange. Mais sa curiosité fut plus grande que sa crainte et elle se décida à attirer l’attention du jeune homme, peut-être aussi piquée au vif par son indifférence.
André allait toujours chez ses parents pour aider son père à corriger ses cahiers. Son épouse et sa fille l’accompagnaient mais Malou, excédée par le comportement de son beau-père, quittait assez rapidement la maison pour retourner chez sa mère.
Alors que le chantier touchait à sa fin, André fit une dépression qui dura trois mois. Durant ce temps, ils durent renoncer à se rendre à Igney. En effet, il achetait les billets de train pour faire plaisir à sa femme et à sa fille, mais au moment de monter dans le train, une terrible crise d’angoisse et de panique se déclarait. Il se mettait à trembler de tous ses membres, comme pris d’une forte fièvre, et se sentait incapable de monter dans un wagon.