Accueil

Entreprise

Tarifs

Presse

Livres

Remerciements

Contact

Liens

Le contenu de cette page nécessite une version plus récente d’Adobe Flash Player.

Obtenir le lecteur Adobe Flash

Il faut chanter pour eux l'espoir d'une autre vie,
Oublier nos tourments, ne serait-ce qu'un jour
Il faut écrire aussi des poèmes d'amour
Et donner à  nos mots le poids de leur survie.

Elles

Roman, Autoédition 2012, 16,00 €
Format 14x20 cm, 537 pages

   L'ouvrage est également disponible en version numérique.

Elles


 

« Catherine Maillard regardait sans la voir la campagne anglaise défiler. Partie très tôt de Nancy, elle atteindrait bientôt Londres où l’attendait sa nouvelle vie. Partagée entre l’angoisse de l’inconnu et le plaisir de se sentir libre, elle repensa aux dernières semaines écoulées.

[…]

Michèle reprit en septembre le chemin du bureau et sa correspondance hebdomadaire avec Adelina. L’année se terminait ; elle avait été riche en évènements. En mars, elle et son père avaient commenté avec enthousiasme le succès de la gauche aux élections municipales, malheureusement entaché par la réélection de Jacques Chirac à la mairie de Paris. Et la France avait remporté le Tournoi des Cinq Nations avec quatre victoires et sans avoir concédé un seul essai. »

 

Dans ce dernier tome, on retrouve Michèle Colin et Catherine Maillard, de 1975 à 1998. Alors qu’elles se sont souvent croisées, le hasard finira-t-il par les réunir ?

   L'ouvrage est également disponible en version numérique.

Au printemps de cette année 1976, André Colin partit en déplacement, au grand désespoir de Malou. Il avait été débauché par un entrepreneur de Marcq-en-Barœul, dans le Nord. Spécialisée dans le déplacement, cette entreprise était venue travailler sur le chantier d’André.
Malgré ses séjours annuels depuis son adolescence, Michèle s’étonnait toujours de la pauvreté de ce peuple qu’elle aimait chaque année un peu plus grâce à l’amour qu’elle vouait à Adelina.
Catherine Maillard regardait sans la voir la campagne anglaise défiler. Partie très tôt de Nancy, elle atteindrait bientôt Londres où l’attendait sa nouvelle vie. Partagée entre l’angoisse de l’inconnu et le plaisir de se sentir libre, elle repensa aux dernières semaines écoulées. Un mystère demeurait entier : qui avait subtilisé son dossier scolaire dans le bureau de la surveillante générale du lycée Chopin ?
Son chef, un Pakistanais qui mettait un point d’honneur à mettre dans son lit toutes les femmes qu’il employait, fut dérouté par la réaction de cette petite Française qui n’avait voulu ni répondre à ses avances ni le repousser. Catherine, habituée aux agressions sexuelles de la part des hommes, ne se rebella pas et attendit que son chef fasse d’elle ce que bon lui semblait.
Michèle hochait la tête et se retenait de ne pas intervenir quand elle voyait comment cette femme traitait sa fille. Elle n’avait jamais apprécié madame Caldeira qui n’avait de fierté et de tendresse que pour son fils, ouvrier en France. Adelina n’avait droit qu’à la méchanceté et cette différence de comportement ulcérait la jeune Française.
Ce mariage fut donc magnifique, rien ne vint troubler la magie de l’instant. À la sortie de l’église, les jeunes mariés reçurent en riant d’abondantes poignées de riz puis une calèche menée par deux superbes chevaux et un cocher en habit vint se positionner au pied des marches. Wilfried aida son épouse à prendre place et le véhicule se mit en marche.
André était plus prudent, mais il ne cacha pas sa joie lorsque, le dix mai, François Mitterrand fut élu avec plus de cinquante et un pour cent, devenant le vingt-et-unième président de la cinquième république.
Dès que la nouvelle fut connue, Pascal et Christine Fraisse téléphonèrent à Michèle pour lui proposer de se rendre avec eux sur la Place Stanislas.
Mais le lendemain, il faisait très froid et quand Catherine rentra, elle trouva le chaton pelotonné dans le panier de fortune qu’elle avait confectionné la veille et garni de vieux vêtements lui ayant appartenu. Elle prit le chaton, le mit dans la poche de son anorak et partit dans une animalerie proche de leur appartement.